Bravo à
André pour son commentaire toujours savoureux, et
à son sens du commerce.
- Glacière ? O.K.
- Couteau ? C'est bon..
- Bateau ? Heu
Ouais, il est accroché
derrière la voiture
- Crème solaire ? Bof ..C'est bien utile pour
Arromanches ??
Bon, c'est parti pour la fine équipe des chasseurs
du H.G.C.
Gilbert prend le volant et nous taillons la route en ce
vendredi soir de grosse chaleur. Direction la Normandie.
Jean-Christophe fait office de co-pilote, et là c'est
la première erreur ! Il nous perd dans le bocage et
nous met en retard sur le planning. (La plongée de
nuit est compromise).
L'hébergement est nickel : 2 mobil home tout neufs
et super équipés sur le camping municipal
d'Arromanches.
Pendant que je prépare un délicieux tas de
spaghettis à la sauce en boite, Nicolas distille ses
conseils pour traquer les bars énormes que nous ne
manquerons pas de voir demain, et vérifie les fusils.
On est pas venu là pour rigoler, il y a 3
glacières à remplir !
Gervais sert l'apéro et Yohan se jette sur les
cahouètes. C'est pas sérieux, j'ai fait des
pâtes, mince !
Samedi matin : Nous sommes debout à 5H00 pour
prendre le petit déjeuner. Attention c'est
très important de ne pas négliger le premier
repas de la journée ! Vers 9H00 nous avons
terminé et Gabriel, qui connaît le coin comme
sa poche, vient nous donner quelques tuyaux et nous indiquer
les amers. Christophe prend deux derniers croissants et
c'est parti, nous franchissons les 300 mètres qui
nous séparent du port.
A 11 H00 nous mettons le bateau à l'eau. Boris et
Sylvain de Poissy nous ont rejoint et nous partons,
direction le large
On n'a pas fait 300 m qu'on se retrouve en plein brouillard
!
Où sont ces satanés pontons? Le silence
autours de nous se fait pressant. Nicolas enfile un gilet de
sauvetage par dessus sa combinaison et Boris est à
genoux au fond du bateau. Je sens bien, dans les yeux de mes
petits camarades, poindre une lueur d'inquiétude.
Aussi se tournent t'ils vers moi attendant un signal fort.
« Vas tout droit, Gilbert, Cap à l'Ouest !»
Evidemment, il part au nord, et nous tombons sur les
pontons ! j'te l'avais dis !!
Ca y est nous sommes opérationnels. Les bouées
sont gonflées, les palmes aux pieds et le fusil en
bandoulière. Gilbert nous largue dans le courant deux
par deux et assure la sécu depuis le bateau.
L'eau est très verte et chargée de particules.
De grosses méduses nous entourent, heureusement leurs
longs filaments ne sont pas urticants.
La marée est haute et c'est un gros coefficient
(92) le fond est loin: environ 15-17 m. La visibilité
est somme toute correcte : 2-3 m.
En bas, c'est le bazar: Des tôles dans tous les sens,
des fers à béton déformés, des
caissons éventrés.
« Plus c'est cassé, mieux c'est » nous a
dit Gabriel, « les poissons se planquent dans les
éboulis. Si le caisson est intact, ce n'est pas la
peine de perdre son temps, le poisson n'y est pas !
»
Du poisson, il y en a, et même beaucoup. Le
problème c'est que c'est pas forcement celui qu'on
recherche : Des wagons de tacauds, des lieus en pagaille
(petits évidemment) et beaucoup de vieilles, mais des
bars : Walou ! Jean Chris nous assurera en avoir vu deux,
mais je suis prudent depuis qu'il m'a présenté
une holothurie pour un poulpe
Nous passerons quand même plus de trois heures dans
l'eau et assurerons le repas du soir avec quelques grosses
vieilles, de beaux lieux et des araignées.
Gilbert nous vantera les vertus de la chasse à la
vieille, poisson selon lui, injustement
méprisé. Il veut réhabiliter ce
magnifique labridé qu'il compare à un grand
fauve d'Afrique et pense qu'on en fait trop avec le bar
qu'on trouve dans toutes les poissonneries et qui est
vraiment un truc de bobos branchés!
Le soir venu, Jean-Christophe ira passer son monitorat de
pêche à la crevette : armé d'une
épuisette, il ira ratisser la plage et nous mettra en
retard pour l'apéro ! 21 H 00, ce n'est pas une
heure pour sortir de l'eau !
Aline et Gabriel nous reçoivent chez eux pour
dîner. C'est le moment de refaire la journée et
d'écouter les tartarins ! C'est sur la prochaine fois
on va faire un malheur !!
En attendant Aline est bien la reine de la tarte aux
abricots et de la mousse au chocolat !
Dimanche matin: hou lala, le vent a soufflé toute
la nuit, il fait 14 °
Un tour à la mer :
les vagues passent par-dessus les caissons. Bon, c'est
râpé pour aujourd'hui
Heureusement nous
avons tous les magnifiques blousons de l'apnée (il en
reste encore quelques uns pour 15 ¤. Tailles L, M, avec
une capuche, la doublure et des poches pour mettre les
mains)
Nous rinçons le bateau et nous replions sur
Conflans
Passé Bayeux, il fait 30° et le
soleil brille
C'est sur on reviendra !!
André
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