Plonger sur l'Amoco -
Cadiz ! Quelques-uns au club en parlait depuis
déjà pas mal de temps. En parler c'est bien,
mais le faire c'est mieux. Un petit groupe avait donc
décidé d'organiser une sortie sur l'AMOCO pour
le pont du 8 mai. Michel Tindiller ayant acquis la
nationalité bretonne depuis très peu de temps
et parlant la langue, l'organisation de la sortie lui avait
été délégué.
Le rendez-vous
était fixé à 12h au gîte du petit
port de PORTSALL , le mal nommé. Petit port devenu
tristement célèbre depuis le 16 mars 1978,
quand l'Amoco, sieur à la triste figure, s'est
échoué sur les rochers de Men Goulven à
1,5 miles de l'entrée du port. A l'heure dite, tout
le monde était (presque) présent, content
d'être là et accueilli par un beau soleil. Pour
ce qui est de la vue sur la mer, on faisait difficilement
mieux, car le gîte est situé sur la cale de
mise à l'eau du port. Pour le reste, c'est à
dire le confort, la disponibilité et la nourriture
c'était super. A recommander pour un séjour
plongée.
Jeudi 8 mai :
L'après midi direction l'ABER BENOIT PLONGEE , club
local situé sur la commune de Saint - Pabu et avec
qui nous allons plonger tout le week-end. Confort rustique
largement compensée par la sympathie et la
compétence de François et Christophe.
L'AMOCO CADIZ , ça se mérite et ça
demande certaines conditions : d'abord des petits
coefficients, (ça on a) et pas de houle ni de vent
(ça on n'a pas). Donc nous allons faire l'ELEKTRA,
Cargo Grec échoué le 1° mars 1963 sur un
fond de 20m, en attendant les bonnes conditions.
Dès la sortie de l'Aber Benoît, premier contact
avec la houle du secteur. Personne n'est déçu.
Beaucoup de malades mais pas de déçu. On
comprend également pourquoi le « JODILA II
» a un moteur de 225 CV.
La visibilité extrêmement réduite et la
houle très forte, même au fond, feront que la
plongée ne sera pas extraordinaire.
Vendredi 9 mai :
Encore « un peu de houle » et du vent.
Plongées sur GWELARN RUZ (pas facile hein !) et sur
l'Espar de GUENIOC. Une visibilité encore trop
réduite et une houle que l'on ressent fortement
même à 30 mètres nous empêche de
vraiment savourer les plongées. Les laminaires par
contre, semblent apprécier le secteur.
La bonne humeur et la chaude ambiance ne laissent pas de
place aux regrets.
Samedi 10 mai :
C'est le grand jour. Plongée sur l 'AMOCO. Epave
recensée la plus grande du monde avant d'être
pétardée. Il ne reste plus actuellement que la
poupe. Joli morceau quand même de 52 mètres de
largeur reposant sur un fond de sable de 30 m et remontant
jusqu'à 8 m de la surface. Une visibilité un
peu meilleure et la taille de l'épave nous permettent
cette fois d'avoir plein de choses à raconter,
même si tout le monde n'a pas vu le gouvernail «
a voir absolument » (6 m de haut mais ensablé
sur 4,5 m). L'épave est colonisée et
recouverte de laminaire, mais la faune est à
première vue assez réduite. Personne ne
s'attarde trop en haut de l'épave car on est vraiment
trop chahutés.
Ne pas chercher l'ancre, elle est sur le môle de
PORTSALL et visible à pied par tout le monde.
La plongée s'étant finie assez tard,
l'après-midi est consacré au farniente. Une
idée originale nous saisi : et si nous allions
visiter l'aquarium de Brest ? Arrivés trop tard,
celui-ci est fermé. La fête du nautisme se
tenant à Brest sauve la visite.
Dimanche 11 mai :
Plongée du matin chagrin ! Plongée sur
KARREGAL LOUET à oublier et à refaire
ultérieurement. Visibilité absolument nulle
donc rien à raconter.
Malgré des conditions de plongée difficile
(visibilité très faible et houle), le week-end
s'est caractérisé par une bonne humeur jamais
démentie et une organisation sans faille. Tout le
monde s'est accordé pour dire que l'AMOCO
mérite plusieurs plongées et que nous
reviendrons passer on l'espère un aussi bon week-end
que celui-ci.
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